Bonjour,
On ne peut pas dire que tel ou tel centre est meilleur qu'autrui, simplement parce que nous adoptons une attitude de neutralité avec la fédération. Après rien n'empêche une personne (à titre personnel) de donner son avis, mais cela n'engagera pas la FFPR.
Avant de vous engager dans cette voie pour devenir APR, vous devez vous poser plusieurs questions essentielles !
- Avez-vous suffisament de réseau pour décrocher des missions en PR ?
- Avez-vous de l'argent de côté pour subvenir à vos besoins pendant plusieurs mois si vous n'avez pas de missions ?
- Connaissez-vous réellement ce métier ou c'est par le biais de "pseudos" reportages que vous avez voulu devenir APR ?
- Êtes-vous attiré par les gros salaires que l'on entend souvent dans certains reportages ou êtes-vous réellement passionné par ce métier ? Car c'est avant tout de la passion qu'il faut avoir compte-tenu des nombreuses contraintes qui existent dans ce domaine..Et tout le monde n'a pas cette passion !
En outre, je vous invite à consulter les nombreux sujets de l'antichambre qui répondront probablement à vos interrogations.
Enfin, je vous invite également à lire un extrait d'une réponse que nous avions rédigé il y a quelques temps.
Les centres de formations :
Avant tout il faut savoir que pour travailler comme APR, il faut obligatoirement avoir suivi une formation reconnue (car les formations dispensées en France ne sont pas toutes homologuées). Cette formation permet ensuite de solliciter auprès du Conseil National des Activités Privées de Sécurité (CNAPS) la délivrance de la carte professionnelle autorisant l’exercice des activités de "protection physique de personnes".
Dans ce milieu, il faut rester très prudent et surtout vis-à-vis des informations et vidéos circulant sur internet car beaucoup d'entre elles sont trompeuses et ne reflètent pas du tout la réalité. Ce qui conduit souvent des personnes inexpérimentées à tomber dans des pièges en regardant des vidéos qui "vendent du rêve" afin d'attirer les stagiaires. Des centres de formation peu scrupuleux en profitent pour faire du chiffre et récolter des gains importants. Pour mémoire, une formation peut être facturée entre 4 000 et 5 000 euros, mais elles sont très diverses d’un centre à l’autre. Ces chiffres sont donc à prendre comme un ordre de grandeur.
Encore une fois, certains centres de formation délivrent un diplôme en fin de formation mais ce diplôme n’est pas reconnu par l’administration et ne pourra en aucun cas permettre d’obtenir la carte professionnelle qui est IMPERATIVE pour pouvoir exercer le métier d’APR.
A la sortie des formations, les chances de trouver un poste stable sont réellement très minces. Beaucoup de demandes mais très peu d’offres.
Et, contrairement aux idées reçues, les salaires ne sont pas élevés au regard des risques encourus.
C'est un domaine où la formation est permanente. Il faut se former et s’entrainer continuellement pour rester opérationnel et surtout multiplier les compétences pour pouvoir espérer intéresser des donneurs d’ordres (des employeurs). Encore une fois, se former coûte extrêmement cher car les nouvelles technologies sont omniprésentes (informatique bien sûr mais aussi multimédias, mécanique,…) et il revient à l'agent de financer ces formations.
Les sociétés de protection recrutent rarement des agents de moins de 30 ans et elles emploient majoritairement d’anciens militaires/policiers/gendarmes (ayant été engagés en opérations extérieures). Et même parmi ces candidats, il demeure ardu de décrocher un contrat. On parle bien dans ce secteur particulier de contrats à durée déterminée, qui sont appelés des missions.
95% des agents qui travaillent ne travaillent qu’en CDD, c’est-à-dire pour une période donnée (une tournée pour un artiste, un tournage pour un acteur, un salon ou un séminaire pour un grand patron,…). Seuls les plus riches familles emploient des « gardes du corps » à temps plein. Quant aux politiques, ils disposent de services de police dont c’est le métier, à temps plein. C’est bien dans les services étatiques (police, gendarmerie et armée) que l’on peut espérer vivre de ce métier.
C’est également un secteur qui fonctionne essentiellement par relations. Attention, il ne s’agit pas de parler de piston mais de bouche-à-oreille. En effet, les agents travaillent majoritairement en équipes et au regard des risques permanents encourus, de la probabilité de devoir mettre sa vie entre les mains de son camarade pour sauver le client protégé, il est bien évident que chacun préfère travailler avec des personnes qu’il connaît et en qui il sait pouvoir avoir une totale confiance. Voilà pourquoi le réseau (les relations avec les autres acteurs du secteur) est un atout primordial et indispensable de ce métier.